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IDEC SPORT A MOINS DE 3 000 MILLES DE L’ARRIVEE

La bande à Joyon en route pour Ouessant ! 3 000 milles d’Atlantique ne la séparent plus désormais de la ligne d’arrivée d’Ouessant, que le vaillant maxi-trimaran IDEC SPORT devrait rejoindre jeudi prochain dans la matinée. Au menu des prochains jours ; deux journées au près dans l’alizé de nord-est, et trois jours très toniques, au portant, vers les frimas de la Bretagne. Francis Joyon, Clément Surtel, Sébastien Audigane, Alex Pella, Bernard Stamm et Gwénolé Gahinet laissent sans regret un pot au noir singulièrement difficile, non tant par sa virulence que par l’ampleur des calmes reconstitués sur plusieurs centaines de milles très loin dans l’ouest. Son contournement, certes laborieux, n’a cependant jamais contraint IDEC SPORT à l’arrêt total et le grand trimaran n’aura jamais eu à subir la violence des éléments.

« Nous n’avons au final jamais été arrêtés. »  Francis Joyon loue avec son honnêteté coutumière la clairvoyance de son conseiller météo à terre, le néerlandais Marcel van Triest partisan, il y a un peu plus de deux jours, d’une route radicale dans l’ouest, pour éviter l’immense zone de calme étendue sur la route au niveau de l’équateur. « Nous avons pu faire route au nord, à petite vitesse, sans subir la violence des orages que nous avons connue lors de nos récents passages » poursuit Joyon. « Un dernier petit grain ce matin et depuis, nous entrevoyons le ciel bleu, et le flux de nord-est s’installe franchement. »

Sur une mer toujours plate et bien ordonnée, IDEC SPORT se déhale rapidement, au plus près du vent qui va rapidement adonner, tourner sur la droite du bateau et faciliter d’heure en heure les gains sur la route directe. « Nous avons depuis près d’une semaine, quelque peu perdu l’habitude des très hautes vitesses » soupire Sébastien Audigane. « Il nous tarde de renouer avec des performances similaires à celles connues dans le grand sud. » L’optimisme, doublé d’une concentration exacerbée, règnent à bord. « L’usure du matériel est bien réelle « explique Clément Surtel, véritable mémoire vivante d’un bateau qu’il connait depuis son lancement en 2005. « Nous intervenons régulièrement, par anticipation, sur la mécanique, winches et moulins à café notamment, car les 23 000 milles déjà parcourus sur le fond laissent des traces. »

La chaleur tropicale qui a la nuit encore, quelque peu entravé le bon repos des marins, va très rapidement s’effacer, signe incontestable que la France, la Bretagne et Ouessant approchent dorénavant à grand pas…

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