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FRANCIS JOYON AUX PETITS SOINS POUR IDEC SPORT

Onze jours après l’arrivée du Trophée Jules Verne, les marins d’IDEC SPORT et leur monture sont maintenant rentrés dans leurs pénates. L’équipage s’est de nouveau dispersé en attendant de nouvelles aventures. Francis Joyon et son équipe technique, eux, récupèrent et commencent à s’attaquer aux réparations des petites avaries subies pendant le tour du monde. Nous avons pris des nouvelles auprès de Francis…

Francis, voilà 11 jours que vous êtes arrivés maintenant. Mercredi dernier, le convoyage entre Brest et son port d’attache de La Trinité-sur-mer s’est bien passé ?

« Oui, très bien. J’en ai profité pour faire naviguer les gars de l’équipe technique à terre. d’une part pour les remercier et d’autre part parce que ça nous a permis aussi de commencer à faire le tour des réparations à faire sur le bateau. On a fait, entre autres, le tour de l’état des voiles et constaté qu’il faudra changer le grand gennaker qui a beaucoup servi, peut-être 25% du temps du tour du monde. Le convoyage en lui-même a été un peu compliqué parce que nous avons eu des épisodes de courant contraire dans le raz de Sein et deux heures de calme plat au large de Penmarc’h. Mais nous sommes arrivés sans souci à la nuit tombante à La Trinité. Il y avait un comité d’accueil très sympa, organisé notamment par la SNSM et la ville de la Trinité sur Mer. Bon, un gros grain est venu arroser la fête mais c’était bien quand même, oui !(rires) »

Une semaine et demi après la fin du Trophée Jules Verne, ton rythme de sommeil est-il redevenu normal ?

« Les toutes premières nuits, l’organisme a eu un peu de mal à oublier la veille et les quarts, mais voilà trois jours que j’ai presque récupéré complètement un rythme de sommeil normal. C’est vrai qu’en solitaire il me faut plus longtemps que ça : après le tour du monde en solo, j’avais mis plusieurs semaines – au moins trois – avant de me remettre et de récupérer un rythme de sommeil à peu près normal. Là, au bout d’une seule semaine c’est bon… naviguer en équipage est tout de même moins exigeant pour l’organisme je pense. Je suis en forme. »

Return of Maxi Trimaran IDEC SPORT, Skipper Francis Joyon with his 5 crew, after their Jules Verne Trophy record attempt, crew circumnavigation, in Brest on january 08, 2016 - Photo Jean Marie Liot / DPPI
Jean Marie Liot / DPPI

As-tu des nouvelles des autres membres de l’équipage d’IDEC SPORT ?

« Oui bien sûr, on correspond régulièrement par téléphone ou par mail pour ceux que je ne vois pas à La Trinité. Pour ce que j’en sais de ce côté-là, ils ont tous attrapé les petites maladies de l’hiver, rhumes et autres ! C’est un grand classique : pendant 47 jours on a été isolés des microbes et virus de la terre, donc nos défenses ont diminué et on attrape facilement ces petites maladies. Rien de grave heureusement. »

Après les hommes, parlons un peu du bateau : comment va-t-il ?

« Après un tour du monde qui par définition le sollicite beaucoup, il y a forcément quelques travaux à faire. Nous avons commencé l’inspection en faisant le tour de tout ce qui n’est pas immergé et il n’y a aucun problème de structure, nous n’avons pas constaté de fissures, ni de voies d’eau. Nous avons commencé la job list. Il y a des postes urgents comme le rail de grand voile, deux chariots de lattes de GV, l’emmagasineur du J1 (voile d’avant ndr) qui est cassé, des choses comme ça. »

FVA_4762Côté appendices ?

« Nous avons démonté les safrans pour voir ceux qui nécessitent d’être refaits. Aujourd’hui nous allons faire de même pour le foil bâbord dont le profil est marqué par les cales. La mèche du safran de flotteur qui a cassé dans sa partie basse avant l’arrivée n’est pas endommagée mais il faut bien sur refaire son profil. Et nous allons aussi démonter la dérive centrale pour voir si elle n’a pas pris de choc. Bref, il y a beaucoup de petites choses à faire. En laissant le bateau à flot pour l’instant. Nous n’avons pas encore fait l’inspection sous-marine, mais beaucoup de travaux sont faisables avec le bateau dans l’eau et il n’est pas sûr que nous le mettions au sec tout de suite. L’idée est aussi de pouvoir naviguer avec peut-être dès le printemps.»

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